Avant de saluer définitivement l’ISF, Recherches et Solidarités nous présente les résultats de la campagne 2017. 14% des assujettis à l’ISF ont déclaré un don au titre de cet impôt, soit 52 300 foyers. Les montants déclarés s’élèvent à 273 millions d’euros et le don moyen est de 5 220 euros, chiffre qui est stable depuis 2013.
Ces chiffres cachent toutefois une décélération en 2017 à la fois de la croissance du nombre de donateurs et des montants. Alors que le montant des dons augmentait de manière homogène de 17% entre 2013 et 2016, l’augmentation n’a été que de 7,5% entre 2016 et 2017.
Parmi les contribuables assujettis à l’ISF, on trouve le plus de donateurs (19,1%) dans la tranche comprise entre 5 et 10 millions d’euros. Sans surprise, 30% des plus grands donateurs représentent 82% du montant des dons déclarés. Les assujettis déclarant un patrimoine de plus de 10 millions d’euros affichent un don moyen de 25 010 euros… c’est-à-dire inférieur au plafond de 66 666 euros conduisant à une déduction de 50 000 euros.
Si on compare l’évolution de l’ISF avec celle de l’impôt sur le revenu, il apparaît qu’entre 2013 et 2016, le montant des dons au titre de l’impôt sur le revenu a augmenté de 11,6% alors que pour l’ISF l’augmentation est de 60%. Plus inquiétant est la baisse du nombre de donateur au titre de l’IR en 2016. A noter toutefois que le pourcentage des donateurs au titre de l’IR dont la tranche est supérieure à 78 000 euros est de 46%.
Autant de chiffres qu’il faudra comparer avec la première campagne IFI.
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